La géopolitique n’a-t-elle pas toujours été une science humaine ?
Atelier public
Dans le cadre de la conférence internationales Humanités globales
15 janvier, 11h00-13h00
Salle des Actes, Ecole normale supérieure, 45 rue d'Ulm
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Le discours de la géopolitique, tel qu’il est mobilisé dans l’analyse de la politique internationale aujourd’hui, puise des sources, des concepts et des perspectives bien disparates. Et pourtant ses affinités institutionnelles et ses parcours professionnels s’alignent surtout avec des intérêts, des question et des réponses propres aux sciences sociales.
A la différence marquante d’autres traditions nationales, la géopolitique en France se comprend comme une symbiose historiquement déterminée entre la géographie et la science naturelle. Ratzel, parin de la géopolitique française, pense éternaliser ce lien en affirmant en 1897 que « un peuple doit vivre sur le sol qu’il a reçu du sort, il doit y mourir, en subir la loi ».
Et pourtant à partir du moment où l’on pose la question du « peuple » et de son « sort » du « vivre » et du « mourir », l’on plonge dans une logique plutôt culturelle relevant de la représentation des valeurs morales, de l’expression des affects et des pouvoirs de l’imaginaire, entre autres.
Autrement dit, la géopolitique n’a-t-elle pas toujours été une science humaine ?
Cet atelier cherchera à creuser cette hypothèse, à la sonder, à la problématiser et à la reformuler à travers un nombre de cas concrets et de positions théoriques. Il accueillera une conversation ouverte et engagée entre 5-6 chercheurs et son auditoire autour de la question des sources, de la pratique et de la finalité de la pensée géopolitique.
Participants :
J. Peter Burgess (Chaire Géopolitique du Risque, ENS)
Jean-Pierre Dupuy (Stanford University)
Pascale Laborier (Université Paris Nanterre)
Thomas Lindemann (Ecole Polytechnique)
Sarah Perret (Kings College London et Chaire Géopolitique du Risque, ENS)
Philippe Bonditti (Université Catholique de Lille)
TBC, (Institut Français de Géopolitique)